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mots rêvés

15 mai 2017

Que suis-je

A l'instar de cette page  volant au grès du vent, 

Reste d'une éphéméride, posée sur un pare-brise,

Dont la lecture rapide est déjà oubliée,

N'aurais-je fait qu'effleurer quelques heures de vos vies,

Effluves passagères, silhouette imprécise,

Seuls restes fantomatiques de rencontres imprévues

 

Ou tel ce magazine, pur divertissement

Que l'on aime feuilleter puis jeter sans regret

Pour périodes d'insouciances, coupures du quotidien,

Ne laisserais-je  l'empreinte que de moments légers,

D'échanges sans importance, que l'on ne veut sincères,

Bien que sans nulles contraintes on aime renouveler,

 

On sait qu'il sera là, apportant fidèlement

Son lot de réflexions, échanges et distractions

Instants de profondeurs, finesse et évasion

Et tel ce périodique, je serai attendue

Marquant chaque passage d'une présence singulière

Que vous conserveriez, souvenirs persistants

 

Enfin je souhaite l’être, ce livre de chevet

Celui dont on ne peut longtemps se détacher

Que l'on aime à relire et relire sans répit,

Qui dans notre univers,  bien plus qu'un simple appui

Se révèle  chaque jour, le plus solide soutien

Compagnon sans faiblesse de nos jours et nos nuits

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7 mars 2017

Sa tête sur son épaule

Elle arrive lentement quittant à peine ses rêves,

Cheveux ébouriffés, les yeux ensommeillés,

Vers lui elle se dirige, trajectoire incertaine,

Et dans ses bras solides recueillant sa chaleur,

Se lovant contre lui, respirant son odeur

Elle s’abandonne doucement la tête sur son épaule

Enfouissant son visage dans le creux de son cou,

Et c’est dans cette étreinte aussi intense que brève

Qu’un instant elle oublie les jeux de ce monde fou

Qu’elle va puiser sa force, oublier toutes ses peines

Recouvrer l’énergie pour cette nouvelle journée

 

Et lui dans ce moment soudain se pétrifie

Pour ne pas rompre le charme de l’instant si fragile

En se sentant si fier de lui offrir asile,

De ses bras protecteurs tendrement il l’entoure,

Il sent monter en lui une puissance infinie,

Pour défendre  coûte que coûte, cet entracte divin

Il est prêt à lutter, sans craintes et sans détours,

Si l’on voulait toucher à celle qui le matin,

Vient rassurer sa vie sa tête sur son épaule

27 février 2017

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27 février 2017

Demain

Ils sont là côte à côte, main dans  la main, sereins,

Ils n’ont pas vu venir le blanc dans leurs cheveux,

Les rides sur leurs joues, ces douleurs dans leurs reins,

Trop occupés toujours à maitriser au mieux,

Les bourrasques imprévues, prévoir les lendemains.

 

Tant de guerres ont passées qu’ils ont du affronter,

Les bulletins cachés, les amourettes brisées,

Les accrocs de la vie qu’à deux ils ont construite,

Car un jour après l’autre, infatigablement,

Ils ont fait leur chemin, élevé leur famille,

Grondé ou rassuré,  guidé et cajolé,

Les bobos à soigner, le jardin à tailler,

Les enfants à garder, les machines à tourner,

Juste une seule inquiétude,  que tout leur monde à eux

N’ait d’autre turpitude que celle d’être heureux.

 

Et puis un jour soudain, le calme est apparu

Tout d’abord hébétés d’être sans servitudes,

Ils se sont regardés, surpris de leur allure,

Tant de temps a passé, où sont leurs jeunes années !

Ils ont tant partagés, ils se sont tant donnés,

Les enfants sont partis, la vie s’est apaisée,

Leur laissant l’intuition du devoir accompli.

 

Ils marchent cote à cote, solides dans leur histoire,

Allant à petit pas, savourant les instants,

Profitant pleinement  d’être de nouveau deux,

Apprenant étonnés,  à vivre que pour eux,

Même si de temps en temps, le calme disparait

Brisé par l’arrivée d’une tribu agitée,

Ils n’auront comme besogne, sans autre décision

Que baisers et bonbons à bien distribuer,

Et voyant s’ébrouer cette jeune génération,

Ils sont heureux et fiers, le relais est passé.

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